Et si on arrêtait de faire semblant que tout va bien quand ça ne va pas ?
Parce que oui parfois, ben ça ne va pas. Et vous avez le droit que ça n’aille pas, même si vous lisez et entendez un peu partout que la clé du bonheur est dans la pensée positive.
Et comment on fait quand ce qui est là n’est pas positif du tout ? On fait comme si tout était ok, on se raisonne en se disant qu’on exagère, qu’il y a plus malheureux que nous dans le monde, on mord sur sa chique et on va de l’avant et puis ça se débloque tout seul. Naaaaaaan, je déconne !
Si vous êtes mal, s’il vous plaît, ne faites pas semblant que tout va bien pour une obscure raison du genre « je ne veux pas perdre la face », « je ne veux pas paraître faible/hypersensible/chialeuse/hystérique/capricieuse/… », « je dois être forte », « ça ne se fait pas », « il faut que je me sente bien », qu’est ce que les gens vont penser? »…
Si vous êtes mal, vous êtes mal (oui, il y a des choses évidentes comme ça, le plus difficile c’est de ne pas se juger pour ça). Et si vous êtes mal, il y a forcément une raison (que vous ne connaissez peut être pas encore d’ailleurs). Alors faire semblant, c’est comme vous dire que vous n’avez pas le droit de ressentir ce que vous ressentez. Mais comme vous le ressentez déjà, vous êtes carrément dans la mouise, alors du coup ça ne fait qu’aggraver votre état, et vous vous sentez encore plus merdique…
Et vous voudriez penser positif dans cet état ? Mais surtout pas, il y a déjà vie assez de frustrations que pour aller en remettre une couche.
Parce que la pensée positive, c’est un peu comme la loi de l’attraction, c’est souvent compris comme une formule magique instantanée qui fait qu’on zappe une partie du processus et que du coup ça ne marche pas du tout et ça fait du dégât au passage (genre culpabiliser de ne pas y arriver alors que d’autre y parviennent, c’est bien la preuve que [glisser ici la/les croyances limitantes de votre choix]).
La clé réside dans une étape ma foi pas toujours confortable, qui est d’aller voir ce qui est là, là maintenant et faire un peu de désembrumage/nettoyage/clarification pour aller rencontrer et comprendre ce qui est en train de se jouer à l’intérieur de vous. Parce que si vous vous sentez mal, c’est qu’il y a forcément un besoin non satisfait. Et c’est votre job envers vous même de le reconnaître et de l’exprimer.
Alors la prochaine fois que vous vous sentirez mal, prenez le temps de vous retrouver un moment en tête à tête avec vous même. Et observez. Juste, observez ce qui se passe dans votre corps, ce qui défile dans votre mental (quand ça défile, ça veut dire que ça passe sans s’arrêter). Et vous faites ça sans jugement (oui, aucun jugement, on coupe la petite voix, ou on la met en mode bienveillant). Et laissez sortir ce qui doit sortir.
Vous êtes en colère, dites « je me sens en colère ».
Vous êtes triste, dites « je me sens triste ».
Vous êtes frustrée, dites « je me sens frustrée ».
Vous… avez compris le principe, vous dites ce que vous ressentez et puis vous observez ce qui se passe.
Parce que de le formuler, de reconnaître ce qui est, et ben ça apaise les tensions internes. Et une fois qu’à l’intérieur c’est apaisé, alors vous pouvez regarder/questionner quel est votre besoin non satisfait, parce qu’il a la place pour être entendu.
Et là, une fois que vous le tenez, alors vous pouvez embrayer sur la pensée positive en vous visualisant avec ce besoin rencontré et en ressentant ce que ça fait. Et pas besoin de se demander comment vous y êtes arrivée, le truc c’est que vous y êtes déjà, alors vous n’avez qu’à vivre l’instant et vous laissez inspirer…
Oui, qu’est ce que ça vous évoque cet état, qu’avez vous envie de faire maintenant ?
Much love ♡
Jul.