Putain j’ai de la colère en moi et ça me fait peur. Elle couve depuis plusieurs semaines, et je sais que quand elle va vraiment sortir il y aura un avant et un après.
Ce qui se joue c’est d’assumer la femme que je suis, au delà de mes croyances et de mes conditionnements sur la féminité.
Ça a commencé il y a plusieurs semaines à Nantes, en formation Méta (décidément cette méthode de connaissance de soi, elle m’aura fait bouger intérieurement, un truc de dingue). D’abord la prise de conscience des barrières que j’ai placées autour de moi pour me protéger de ma vulnérabilité, ensuite la colère qui est sortie corporellement en pleine danse intuitive et puis mon dos qui s’est bloqué violemment avec la proposition d’extérioriser la femme sexy en moi.
Depuis j’ai dévoré deux bouquins de Virginie Despentes. « King Kong Théorie » et « Baise-moi ». Un tsunami intérieur. J’ai ressenti à ce moment là toute ma colère liée aux conditionnements des femmes. A leur positionnement culturel par rapport aux hommes. A ce rapport de dépendance et de soumission.
La femme accepte d’exister et de se laisser définir à travers le regard de l’homme. Elle lui laisse le pouvoir de lui faire perdre toute crédibilité sous prétexte qu’elle est moche ou pas baisable (peu importe qu’il soit lui même baisable ou non d’ailleurs, ou qu’il ait une chance de se la faire). Et si elle ose riposter c’est qu’elle est hystérique, frustrée, coincée.
Et si elle est désirable, elle est priée de ne pas trop la ramener. Sois belle et tais toi. Éveille le désir mais ne met pas l’homme en danger. Ne remets pas en cause sa virilité. Ne montre pas que tu peux vivre sans lui. Ne montre pas ta puissance car il te le fera payer. Reste dans le rang ou tu seras punie, humiliée.
Je suis en colère.
Pas contre les hommes, ni contre les femmes en général.
Je suis en colère contre moi. En colère de constater que je donne ce pouvoir aux hommes de définir ma féminité. Je suis cette femme en attente du regard de l’homme, de sa validation, de son désir. Je suis la femme qui a besoin de la protection du mâle. Celle qui a peur de l’abandon, du rejet, de l’humiliation.
Sauf que je ne suis pas plus fragile qu’un homme, en réalité. Je suis vulnérable, oui, comme tout humain sur cette terre. Vulnérable mais pas fragile. Rien ne peut me briser… Alors putain pourquoi je n’ose pas exprimer pleinement ce qui est là tout au fond de moi ??? Cette puissance à l’état brut, cette femme sauvage et indomptable que je suis ?
Je suis en colère contre mes conditionnements.
Et en réalité j’ai peur.
J’ai peur de la puissance que je sens en moi. Peur de cette force instinctive qui bouillonne a l’intérieur.
Que va-t-il se passer si je la laisse s’exprimer pleinement ?
J’ai peur de prendre trop de place. Je pourrais dire que c’est une peur altruiste pour protéger les autres des dégâts potentiels de ma puissance, mais la vérité c’est que j’ai peur de me retrouver seule. J’ai peur d’être abandonnée si j’exprime pleinement qui je suis.
C’est carrément dingue ce truc :
j’ai peur d’être abandonnée de l’extérieur alors je m’abandonne moi même de l’intérieur !
Alors pour me retrouver, le pas que je fais aujourd’hui, c’est que je décide de lâcher mes conditionnement de femme qui reste dans le rang et qui ne fait pas de vague.
Ma connasse intérieure en a marre de se brider ! Et elle en a marre d’être une vraie connasse frustrée au jour le jour parce que c’est le seul moyen qu’elle trouve de lâcher la pression. Peut être bien qu’elle aurait besoin de faire quelques vidéos bien confrontantes, ça la détendrait.
Et toi, qu’est ce que tu décides de lâcher aujourd’hui ?
Dis-moi dans les commentaires de quoi tu as besoin pour accueillir tes forces naturelles. Et dis-moi sur quels sujets ta connasse intérieure aurait besoin d’inspiration pour te libérer de tes conditionnements.
Much love
Julie
Libératrice de femme sauvage
lescouleursdelame.com/coaching-nanas-determinees