Ce qui est dehors est dedans
Ce qui est dehors est dedans

Ce qui est dehors est dedans

Aujourd’hui je me suis fritée avec mon mari. Rien de bien extraordinaire, c’est pas comme si ça nous arrivait jamais. Je m’demande si ça serait pas lié à une propension à croire que l’autre voit les choses depuis le même angle de vue que soi, alors que nos réalités sont toutes autres. Et puis tu ajoutes à ça la tentative de prouver que si ça va pas c’est la faute de l’autre et ça fait un cocktail détonnant.

Moi mon truc, c’est de croire que j’ai compris le grand principe de la vie (ben ouais développement personnel + spiritualité = je suis quelqu’un d’éveillé moi Madaaame). Ben ouais, j’ai compris que je suis responsable de ce qui m’arrive, que je crée ma réalité, que ce qui est dehors est dedans. Alors quand je vois mon mari qui se sent victime de son environnement, de son histoire ou de la vie, ben ça me met hors de moi !

Et du coup voilà que je me pointe à essayer de l’éduquer en voulant lui faire comprendre qu’il ne peut pas être victime des autres parce que les autres n’ont du pouvoir sur lui que s’il le leur confie. Et s’il décide de donner le pouvoir aux autres, ça veut dire que c’est quand même lui qui choisit, et donc au final il est le seul à avoir le pouvoir sur ce qu’il vit, cqfd. Bon ben bizarrement, malgré le côté imparable de cette démonstration, mon discours passe généralement de manière très bof auprès de mon mari (c’est bien la preuve qu’il est de mauvaise fois, non mais !).

Donc est-ce qu’il pourrait arrêter de se plaindre de la vie bordel de merde et la vivre avec un autre regard, avec plus de légèreté ?… pour me permettre à moi de la vivre avec légèreté (ben oui, tout ceci est forcément auto-centré).

Tu le vois venir le bel effet miroir ? Si ma vie manque de légèreté c’est à cause de mon environnement (c’est le p’tit nom que je donne à mon mari) qui envisage la vie avec un gros sac à dos bien lourd sur le dos. J’te promets que sur le moment je me rends pas compte tout de suite que je me la joue victime, trop occupée que je suis à vouloir avoir raison, à vouloir lui faire comprendre la « bonne » voie à suivre, à vouloir lui faire reprendre la responsabilité de sa vie… Alléluia ! (Non mais quelle connasse je fais…).

Bref, finalement, à quoi ça me sert de vivre cette scène ? C’est quoi qui se joue ?

Ben cette scène elle me permet de voir le scénario que je me joue à moi-même : le miroir me renvoie que je rends les autres responsables de ce que je vis, que je voudrais avoir raison et maitriser la vie. Parce que derrière ça ce qui se joue pour moi c’est que j’ai peur : j’ai peur d’être inutile, parce que si je suis inutile je ne mérite pas de vivre…Et derrière ça le vrai sujet c’est : m’aimer telle que je suis !

Alors je me laisse toucher par mon impuissance, je la vis, je la ressens dans chacune de mes cellules, je laisse les larmes rouler et me libérer. Et puis je m’en vais pleurer dans les bras de mon mari (il me doit bien ça vu que c’est quand même à cause de lui que je suis dans cet état, haha, la meuf qu’a rien compris).

Et toi, de quoi t’as peur quand tu te mets en colère sur ton mec ? Ou sur ton chat, ton gamin, ta mère,…

Much love ❤️

 

Julie

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