Le week-end passé, j’ai lâché un mélange de colère, de tristesse et d’impuissance. Je l’ai pas décidé dans ma tête, je l’ai vécu dans mon corps en me laissant traverser par les émotions qui étaient là. C’est un truc de fou comment c’est sorti, j’avais jamais hurlé comme ça de toute ma vie. Sur le coup j’ai pas compris ce qui se passait et j’ai pas cherché à comprendre. Après j’étais juste lessivée mais tellement plus légère.
J’étais en masterclass avec Franck Lopvet, ses mots et leur vibration ont donné un bon électrochoc dans ma structure énergétique (autrement dit, je me suis laissée toucher et j’ai senti que ça bougeait à l’intérieur de moi) et je suis ressortie avec un nouveau regard sur ma vie.
Comme si je revenais à 100% dans ma vie en arrêtant de me raconter des histoires. D’un coup c’était limpide de voir en quoi la réalité de ce que je vis est le reflet de qui je suis. Tout ce qui m’entoure, tout ce que je vis, est une projection de moi. Ce que je vois chez l’autre qui me dérange (ou qui me plait) parle de moi. Ce qui m’entoure est la matérialisation de ma réalité et de qui je suis en entier.
J’avais déjà capté l’effet miroir mais y a quand même des choses pénibles chez les autres que je voulais pas voir chez moi. Parce que quand même y a des vrais boulets autour de moi et moi je vaux mieux que ça, que je me disais… Et ben que nenni, parfois je suis un vrai boulet, voir une vraie connasse, et qu’est ce que ça fait du bien de le reconnaître.
Arrêter de lutter contre des parties de soi, de vouloir les éliminer. Les reconnaître et pouvoir les regarder avec humour, qu’est ce que c’est libérateur. Ca allège et ça ramène de l’énergie (parce que quand tu assumes d’être d’avoir été un boulet ou une connasse – parfois tu t’en rends compte en temps réel – t’as plus besoin de dépenser de l’énergie pour faire semblant que c’est pas le cas, et tu peux même en rire).
D’ailleurs je viens de passer une semaine comme si j’étais sous coke. J’avais une énergie de fou. Je me suis pas posé de questions, j’ai juste vécu et exprimé ce qui était là. Sans me demander si c’était la bonne chose à faire. Sans me demander le sens profond. Sans me demander si c’était utile, rentable, ou si ça servait un objectif.
Parce qu’il n’y a pas une voie à suivre pour être dans le juste, il n’y a pas un sens ultime à comprendre pour faire les choses correctement, il n’y a pas un choix unique pour s’assurer de ne pas se perdre. Tout ça c’est des prises de tête pour essayer de contrôler ce qui nous arrive. Mais la vie elle se contrôle pas (d’ailleurs quand ta vie est « sous contrôle », ça finit par péter, soit parce que t’en peux plus de te contenir, soit parce que tu te fais royalement chier).
Et donc cette semaine en vivant ma vie simplement, je me suis rendu compte que cette sensation de liberté et de complétude que je recherche en essayant de devenir plus que ce que je suis, et ben je peux déjà la vivre dans ma réalité d’aujourd’hui.
Ca m’a sauté aux yeux que ma quête d’amélioration de moi même et de trouver un sens à ma vie m’a rendue jugeante sur ma vie quotidienne et m’a déconnectée de ce que je vis. Comme si je subissais ma vie de tous les jours en attendant qu’elle devienne ce que je rêve. Et vas y lutter contre la réalité de ce qui est, c’est épuisant et souffrant, et puis totalement contre productif. Surtout qu’en arrêtant de lutter contre ma réalité je me suis rendue compte à quel point ce que je cherche je l’ai déjà. Je découvre à quel point ma vie est magique alors que je la croyais incomplète.
Alors oui ça me fait un bien fou de me dire que j’ai juste à vivre ma vie.
Arrêter de penser ma vie et la vivre.
Me laisser traverser par les émotions qu’elle génère.
Et en fonction de comment je suis touchée, choisir qui je veux être à chaque instant.
Et toi, est ce que tu penses ta vie au lieu de la vivre?
Est ce que tu te mets la pression pour faire les bons choix, pour être la « bonne » personne et pour t’assurer que tu es sur la bonne voie ?
Comment ça bouffe ton énergie tout ça ?
Et comment ça se passe pour toi si, au lieu de vouloir t’en débarrasser, tu reconnais et tu regardes avec humour ces parties de toi que tu n’aimes pas ?
Much love ❤️
Julie