Au niveau de ton Être, tout est parfait et tout ce que tu vis à un sens. Tout ce que tu vis c’est ce qui devait se passer (d’ailleurs la preuve c’est que ça s’est passé). Donc tout ce que tu vis est « acceptable », et quand bien même tu l’accepterais pas, c’est quand même ta réalité.
Mais alors, tu fais quoi avec ça ?
Tu te flagelles parce que t’arrives pas à accepter ce que tu vis ?
Tu te juges de pas avoir suffisamment de recul pour prendre les choses avec philosophie ?
Peut être que simplement ce qu’il y a à accepter c’est que t’es humaine et, sur le plan de ton humain y’a des choses qui ne sont pas acceptables. Des choses qui te bouleversent, te chamboulent, te transforment, te mettent à genou. Et il est écrit nulle part que t’es censée traverser ça sans heurts et dans émotions intenses.
Ben ouais, t’as le droit de vivre tes émotions, elles sont là pour ça. T’as pas à les censurer.
Généralement, quand il s’agit de la joie, y’a pas trop de censure (quoi que, trop de plaisir n’est pas forcément bien vu…). Quand il s’agit de tristesse, ça devient déjà plus chaud (toutes ces gonzesses hypersensibles, pfff). Et pour la colère, là c’est carrément tabou.
Alors c’est justement sur ces émotions que tu n’aimes pas que que j’attire ton attention aujourd’hui. Et je t’invite à t’autoriser à les vivre. Parce que la clé, pour amener de la fluidité et du plaisir dans ta vie, c’est d’oser vivre l’intensité de ce qui se présente à toi !
Alors un petit exemple pour parler concrètement :
Je vis un truc pénible, qui remet en question mes projets et qui me saoule grave parce que c’est exactement ce que je voulais pas et en plus c’est pas la première fois que ça m’arrive.
Ce qui se passe pour moi à ce moment là c’est que je suis submergée par une vague de colère, relativement vite suivie d’une déferlante de tristesse.
Deux options s’offrent à moi :
1. Je me laisse traverser par la charge énergétique de mon émotion. J’appelle ça vivre l’intensité : ça me déchire dedans, ça brûle, ça pique, ça tire. Peut être même que je crie, je pleure, je me roule par terre ou en boule sur mon lit. Bref, je suis en pleine vulnérabilité, le coeur à vif. Et une fois que c’est passé, je sens l’espace qui s’est créé à l’intérieur. C’est comme si la charge énergétique avait nettoyé et harmonisé mon corps et mon être. Je me sens transformée en profondeur.
2. Je trouve un moyen de me couper de mon émotion pour me préserver de son intensité (par exemple je croise les bras pour bien bloquer et je trouve des justifications rationnelles ou spirituelles à ce qui se passe, ou je cherche un coupable qui me permettra de me détourner de ce qui se joue chez moi émotionnellement et énergétiquement). Et bizarrement, après, je me sens pas mieux dans mon corps.
Je te laisse deviner mon option de prédilection (sachant que j’aime beaucoup pleurer, ça me fait un bien fou), pas forcément facile ni confortable, mais tellement vivante.
J’attire cependant ton attention sur le fait que la seconde option, qui consiste à se couper de sa spontanéité, est assez communément répandue (parce que les émotions dites « négatives » n’ont pas bonne presse et que le mythe de la femme hystérique a la peau dure, tout comme celui de l’homme qui doit cacher sa sensibilité d’ailleurs).
Le truc, c’est que cette émotion qui se présente à toi, elle n’est pas là pour rien. Elle est là pour libérer un blocage et pour permettre à l’énergie de circuler de manière fluide en toi.
Alors si tu vis pas l’émotion, ben le blocage il est toujours là. Et comme la vie est vachement cool, pour te permettre de libérer ce blocage, elle va te représenter des situations où cette même émotion va pouvoir s’exprimer. Et tant que tu la vis pas, et ben la boucle continue.
Alors, ça te donne pas vachement envie de pleurer (de joie) tout ça ?
Non seulement t’es autorisée à vivre pleinement tes émotions sans censure, et en plus ça va t’éviter d’avoir à revivre en boucle des situations pénibles.
Alors dis-moi, quelle émotion tu décides de vivre pleinement la prochaine fois qu’elle se présentera ?
Much love 
Julie