Je suis en train de dévorer un bouquin que ma sœur m’a offert. « Sleeping beauties ». Les femmes s’endorment et un cocon les enveloppe. Elles laissent un monde livré à la violence des hommes et se retrouvent « chez elles », dans un autre monde où les hommes ne sont pas.
Et je me pose la question suivante : qu’est ce qui changerait dans ma vie si les hommes n’en faisaient plus partie ?
La première chose qui m’est venue en y pensant, c’est une sensation de soulagement. La perspective d’une vie plus douce, plus simple et sans prise de tête…
Sans les hommes je n’aurais pas besoin de devoir expliquer les choses de manière rationnelle, je n’aurais plus peur d’être « trop » émotive, je ne redouterais plus d’être castratrice, je serais plus à l’écoute de mon intuition, je ne me raserais plus sous les bras ni l’entre jambes, je ne me poserais plus la question de la réaction à avoir quand on me fait un compliment ou quand on m’apostrophe dans la rue…
Sans les hommes notre inconscient collectif se transformerait certainement et peut être que les femmes s’autoriseraient à sortir des cases, à briser leurs carcans ?!
En même temps c’est même pas certain, on est parfois tellement habituées à nos chaînes que lorsqu’elles cèdent on part en chercher de nouvelles…
Comme quoi la résolution de nos problèmes ne vient pas de l’extérieur de nous.
Et puis je ne crois pas à un monde sans homme. Ni à un monde sans femme. Je crois à la réconciliation des 2 sexes et à leur richesse mutuelle (ah, je crois que je tiens mon discours pour Miss Belgique). Et surtout je crois à la réconciliation des 2 polarités à l’intérieur de soi. Je serai en paix avec les hommes lorsque le féminin et le masculin en moi seront en paix !
Si j’étais pas en train de juger certaines de mes facettes ou de penser que ça devrait être autrement, peut être que je serais en paix lorsqu’un homme en face de moi les met en exergue (tiens pourquoi j’ai une pensée pour mon mari là d’un coup..).
Parce que je suis mon premier bourreau. Le regard de l’autre n’est jamais que la loupe de mon propre regard sur moi même (et didju que c’est parfois chiant et pénible de le reconnaître).
Et si je ne suis pas maître du jugement que les autres portent sur moi, j’ai quand même le pouvoir d’aller regarder bien en face ces facettes de moi qu’il me renvoie et que je n’aime pas. C’est à moi que revient le pouvoir d’accueillir ma vulnérabilité. Et ensuite je pourrai voir et incarner les forces cachées derrière !
Je note (par expérience) que le passage par « j’accueille mes parts sombres et vulnérables » est essentiel, sinon y a toujours un moment où on se sent incomplète ou imposteur, ou connasse frustrée !
Et toi, il se passe quoi quand tu imagines ta vie en retirant tous les mecs ?
Qu’est ce qui change pour toi et qu’est ce que tu pourrais lâcher dans ta vraie vie ?
Much love
Julie
PS: les mecs qui me lisez vous pouvez imaginer votre vie sans les femmes pour voir, ou sans les hommes aussi tiens.