Parfois tu prends un truc en grippe, ou juste ton corps te fait comprendre qu’il est grand temps de te mettre au repos. Parfois tu comprends pas directement donc tu continues à charger la barque parce que tu es sur ta lancée et ça te correspond de faire les choses à fond. Sauf que t’es pas inépuisable ! Tu fonctionnes un peu comme une pile : tu peux donner tant que t’es chargée, puis ta charge diminue au fur et à mesure et si tu recharges pas ben tu tombes en panne.
C’est ce qui s’est passé pour moi la semaine passée : mon corps s’est donc mis en arrêt indiscutable (grippe + infection respiratoire). Ca a mis fin à une superbe période où je me sentais invincible. Comme quoi, la vie a beau être magique et remplie de surprises, je reste humaine (humanité 1 – toute puissance 0). Toujours bien de se le rappeler.
J’ai pas mal lutté au début. Mon corps me l’a bien rendu d’ailleurs (douleurs dans tous les membres, température, frissons, maux de tête, quintes de toux qui s’enchainent et se déchainent…). Et puis je me suis rendue compte que mon corps avait besoin de rendre les armes. De se laisser aller complètement. J’ai eu besoin de sentir les limites de mon corps et d’en prendre conscience ! Didju qu’est ce que j’ai senti le bas de mon dos, mon bassin et mes jambes. De quoi revenir les 2 pieds dans la matière. Ce fut douloureux mais j’en avais bien besoin. Vive l’enracinement par la grippe ! (même si c’est pas forcément la méthode que je recommande le plus).
La grippe, ça te permet aussi d’entrer dans un monde sans énergie, un monde où c’est pas négociable de faire les choses rapidement. Du coup ça t’oblige à vivre au ralenti (ou comment expérimenter d’avoir 3 fois ton âge). Et avec la lenteur tu vis et tu perçois les choses complètement différemment. Tu perçois la beauté du quotidien, tu vois des trucs que t’aurais cru insignifiants et là ça te touche de simplicité et de beauté. Et puis c’est dingue comme des choses qui te paraissaient hyper urgentes et importantes peuvent se faire d’une manière alternative ou finalement être reportées (comme quoi ça me rappelle que ne pas savoir comment faire n’est jamais une bonne raison pour prendre une décision). Dingue aussi de voir que des choses avancent alors que prise dans le flux de la vie j’avais l’impression de faire du sur place. Comme quoi, une bonne prise de recul est toujours la bienvenue.
Et puis aussi, avec un cerveau qui ne fonctionne plus (ou en mode bulot cuit), fini d’analyser tout ce qui se passe en temps réel. Bye bye les questions existentielles. Rhooo j’ai fini par apprécier ce repos de ma tête malgré les douleurs en tous genres. Ca fait du bien le vide, ça crée de l’espace. Ca allège.
Même si c’est chiant, douloureux et que c’est pas complètement terminé, j’aurais pas cru que la grippe viendrait me chercher sur tous ces plans : m’obliger à me reposer (et dégager des toxines), revenir pleinement dans mon corps, ralentir le rythme et changer mon angle de perception, faire le vide dans ma tête et créer de l’espace en moi.
Par contre la toux qui est encore là, et ben elle je l’ai toujours pas appréciée à sa juste valeur. Je sais pas quoi en faire, du coup je la subis. Cela étant, j’en profite pour renforcer mes abdos ! Bon ok, je te le concède, faut pas chercher à trouver une utilité à tout, parfois les choses nous échappent, et c’est très bien ainsi (humanité 2 – contrôler tout ce qui m’arrive 0).
Et toi, t’en est où au niveau de ta charge énergétique ?
Parce que faut pas forcément attendre une attaque virale pour écouter ce dont t’as besoin. T’as le droit de toi-même t’octroyer une bulle de régénération si c’est le moment pour toi de recharger tes batteries. Alors, c’est quoi le premier truc que tu vas faire pour rebooster ton énergie ?
Much Love ❤️
Julie